Titre : | Je prie pour Carnot qui va être assassiné ce soir : Un attentat contre la République , 24 juin 1894 | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Karine Salomé, Auteur | Editeur : | Paris [France] : Vendémiaire | Année de publication : | 2012 | Collection : | Chroniques | Importance : | 186 p. | Format : | 20 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-36358-023-8 | Note générale : | Bibliographie | Langues : | Français | Tags : | LITTÉRATURE : Romans PROPAGANDE PAR LE FAIT | Résumé : | En cette année 1894, le régime républicain a à peine vingt années d?existence officielle. Une existence entachée par les « affaires » et la corruption qui semble miner le personnel politique, et menacée par une grave crise économique qu?exploitent les mouvements populistes et xénophobes. La dénonciation des « bourgeois » qui « affament le peuple » s?exprime avec une virulence particulière dans les milieux anarchistes. Ce sont d?abord les engins explosifs de Ravachol qui sont lancés en plein Paris en 1892 ; puis Auguste Vaillant fait exploser une bombe à la Chambre des députés, en 1893 ; les attentats d?Émile Henry ont enfin lieu 1894. Les trois hommes seront arrêtés et guillotinés. En s?attaquant à la plus haute fonction de l?État, Caserio témoigne de la vigueur des principes anarchistes, dans un milieu acquis à l?idée de la « propagande par le fait », et de la volonté de venger ses prédécesseurs. Il sera exécuté comme eux. C?est l?occasion, à travers les rapports de police, les témoignages spontanés de la population, les comptes rendus de la presse, d?appréhender l?état de l?opinion, entre terreur et sympathie pour ces « martyrs » de la cause révolutionnaire ; la xénophobie sera aussi réactivée par l?événement, aboutissant au départ forcé de milliers d?ouvriers ou d?artisans italiens, conspués comme complices de l?assassin... Paradoxalement, Caserio aura surtout contribué à renforcer l?institution, et l?attachement des parlementaires, comme de la majorité des Français, envers un régime qui n?était, jusque-là, pas tout à fait entré dans les moeurs : la dépouille de Sadi Carnot est accueillie en grande pompe au Panthéon, et l?Assemblée vote les « lois scélérates », interdisant toute profession de foi libertaire, qui ne seront abolies qu?en 1992.
| Permalink : | http://bibli.cira.marseille.free.fr/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=476 |
Je prie pour Carnot qui va être assassiné ce soir : Un attentat contre la République , 24 juin 1894 [texte imprimé] / Karine Salomé, Auteur . - Paris (France) : Vendémiaire, 2012 . - 186 p. ; 20 cm. - ( Chroniques) . ISBN : 978-2-36358-023-8 Bibliographie Langues : Français Tags : | LITTÉRATURE : Romans PROPAGANDE PAR LE FAIT | Résumé : | En cette année 1894, le régime républicain a à peine vingt années d?existence officielle. Une existence entachée par les « affaires » et la corruption qui semble miner le personnel politique, et menacée par une grave crise économique qu?exploitent les mouvements populistes et xénophobes. La dénonciation des « bourgeois » qui « affament le peuple » s?exprime avec une virulence particulière dans les milieux anarchistes. Ce sont d?abord les engins explosifs de Ravachol qui sont lancés en plein Paris en 1892 ; puis Auguste Vaillant fait exploser une bombe à la Chambre des députés, en 1893 ; les attentats d?Émile Henry ont enfin lieu 1894. Les trois hommes seront arrêtés et guillotinés. En s?attaquant à la plus haute fonction de l?État, Caserio témoigne de la vigueur des principes anarchistes, dans un milieu acquis à l?idée de la « propagande par le fait », et de la volonté de venger ses prédécesseurs. Il sera exécuté comme eux. C?est l?occasion, à travers les rapports de police, les témoignages spontanés de la population, les comptes rendus de la presse, d?appréhender l?état de l?opinion, entre terreur et sympathie pour ces « martyrs » de la cause révolutionnaire ; la xénophobie sera aussi réactivée par l?événement, aboutissant au départ forcé de milliers d?ouvriers ou d?artisans italiens, conspués comme complices de l?assassin... Paradoxalement, Caserio aura surtout contribué à renforcer l?institution, et l?attachement des parlementaires, comme de la majorité des Français, envers un régime qui n?était, jusque-là, pas tout à fait entré dans les moeurs : la dépouille de Sadi Carnot est accueillie en grande pompe au Panthéon, et l?Assemblée vote les « lois scélérates », interdisant toute profession de foi libertaire, qui ne seront abolies qu?en 1992.
| Permalink : | http://bibli.cira.marseille.free.fr/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=476 |
| |